ÉQUITATION : EXIGENCE DE SOUMISSION OU ALIGNEMENT DES CONSCIENCES ?
Comment les neurosciences, les sciences spirituelles et les sciences du langage interespèce révolutionne-t-elle l'équitation ?
En apprenant à aligner les fréquences vibratoires de notre conscience sur celles du cheval, nous créons un égrégore, un troupeau de deux individus dont les esprits convergent.
Le cheval identifie ces fréquences empreintes de silence mental, de calme, de sérénité, de paix intérieure car celles-ci représentent sa nature habituelle, une conscience familière au troupeau équin.
Certains écuyers comme Jean-François Pignon appellent cet état relationnel le "coeur à coeur".
Cette expérience change alors notre regard et notre conscience.
Nous abandonnons alors toute notion de quête de soumission puisque nous entrons dans l'ère de la collaboration et le cheval nous identifie comme référent. Nous intégrons son champ de conscience.
La jonction spirituelle entre l'homme et le cheval se fait de cette manière, par la recherche de la paix de l'esprit dans le silence du mental et du geste.
Les neurosciences nous expliquent parfaitement les interactions des fréquences interespèces qui s'obtiennent par des exercices d'alchimie des voies internes qui permettent un contrôle du mental et des émotions dans l'action. Nous évoluons alors dans une zone de fréquences cérébrales située à la frontière entre les fréquences Alpha et Beta.
Pour y accéder, nous devons aligner des intentions empathiques avec un flux de pensées apaisées, afin de contrôler les émotions, le carburant de la nature relationnelle et de la créativité. Nous devenons l'observateur observé.
Nous réagissons tous par résonance émotionnelle les uns par rapport aux autres. Ce phénomène se trouve amplifié chez les animaux "proie" à l'instinct de fuite exacerbé dont les chevaux font partie.
Par des exercices spécifiques, nous apprenons à entrer dans cet état de conscience de manière volontaire et nous contrôlons l'instinct du cheval.
Nous découvrons alors que dans ces conditions, le cheval se met naturellement à notre diapason et calque son attitude sur la notre.
Dans la loi d'attraction, les similarités s'attirent. Nous en faisons l'expérience ainsi.
Par la paix de l'esprit, par le silence du mental et par le contrôle du geste, nous potentialisons l'instinct grégaire de l'animal, l'instinct de famille.
Et nous en profitons nous-même car nous ne sommes nous-mêmes que des mammifères en quête de cette paix de l'esprit. Nous potentialisons alors notre propre temporalité personnelle.
Les chevaux deviennent alors réceptifs à nos sollicitations comme ils le sont face à un référent au sein du troupeau.
Ils regardent, ils écoutent et ils agissent en confiance.
Cette unité nous permet alors de construire un langage non verbal qui fait appel à l'intelligence et aux capacités cognitives des chevaux.
Il s'agit d'un langage binaire qui fait appel à des gestuelles précises qui s'apparentent à un lexique linguistique qu'ils vont associer à des mouvements ou à des actions.
Quelle différence avec l'équitation de tradition direz-vous ?
Dans le paradigme équestre, on communique par des aides naturelles et matérielles dans une volonté unilatérale.
Plus prosaïquement, le cavalier agit avec une exigence de soumission comme si le cheval était un automate sans conscience.
Et s'il ne régit pas ou ne se soumet pas, on use de matériels d'inconfort et de coercition.
Bien entendu, la notion de reconnaissance du statut animal vivant est prise en compte par la plupart des cavaliers, mais force est de constater qu'au vu des méthodologies en vigueur, l'animal est appréhendé tel un Être biomécanique de chair et d'os. Au niveau technique, je constate que l'équitation n'est jamais appréhendée autrement que de manière biomécanique. On ne parle jamais de cognition équine.
Dans notre approche que nous appellerons zoosémiotique, nous demeurons dans une action collaborative qui commence par la reconnaissance mutuelle des consciences.
Nous sollicitons alors l'intelligence et la sensibilité naturelle du cheval et nous lui demandons les choses sans les exiger par un rapport de force. Nous lui apprenons en nous adaptant pédagogiquement à ses niveaux de compréhension et de réponse. S'ensuit l'élaboration d'un langage binaire intelligent et cognitif auquel les chevaux répondent de manière extraordinaire.
De manière pragmatique, nous nous appuyons en permanence sur la potentialisation de son instinct de grégarité. Nous libérons alors sa générosité naturelle et ses capacités cognitives. On apprend mieux en confiance et dans un esprit serein.
Toute l'action équestre, dans toutes ses dimensions prend alors une autre saveur.
Nous ouvrons dès lors un processus qui s'apparente à une transmutation alchimique qui fusionne les consciences de deux Êtres de nature et d'espèce différente.
Bien évidemment, regard et consciences doivent se modifier. On ne peut pas par recherche de bonne conscience, distribuer friandises et caresses tout en perpétuant des pratiques obséquieuses. Cela ne fonctionne pas car le cheval ne triche pas.
Konrad Lorenz, éthologue émérite de l'observation animale, estimait qu'on ne pouvait pas mener des recherches efficaces sur les animaux sans une compréhension intuitive fondée sur l'amour et le respect.
Comprenne qui pourra.
Illustration : Tao - Métaphore du chemin d'éveil par le dressage du cheval
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