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Les chevaux nous reconnaissent-ils ?

Chaque cavalier, chaque possesseur de cheval pense dans son intimité que son cheval le reconnait, tout au moins par moments. Anthropomorphisme ou réalité ? Qu'en est-il dans les faits ? En préalable, la première question à nous poser : le cheval se reconnait-il en se regardant dans un miroir ? Rien n'est moins sûr selon la science. Les expériences menées à ce jour tendraient à prouver le contraire. On a observé que devant un miroir, en posant une carotte sur le dos d'un cheval, celui-ci se retourne et attrape la carotte. Est-ce parce qu'il a reconnu son corps et par extension la carotte posée sur son dos, ou a-t-il simplement identifié l'emplacement de la carotte dans l'espace ? Dans tous les cas, ces expériences ne permettent pas de tirer de conclusions définitives. Pour comprendre le fonctionnement de l'esprit du cheval et trouver un début de réponse à cette question fondamentale, il faut prendre de la hauteur en associant à la fois l'analyse de son niveau de conscience, de ses comportements, en y rajoutant les sciences du langage ainsi que les critères que nous révèle cette jeune science qu'est la zoosémiotique. Le cheval nous identifie comme un membre de l'espèce humaine comme il identifie un chat, un chien ou un oiseau. Fondamentalement, il identifie ainsi notre conscience dans ses spécificités d'espèce et non d'individualité. De par ses attributs sensoriels et perceptifs, il reconnait notre odeur, notre physique, notre démarche, le bruit de la voiture et toute information associée à notre personne au prorata des émotions générées durant le temps passé avec lui.

Il perçoit également par résonance morphique toutes les informations qui nous caractérisent. Il ressent ainsi nos états d'âmes, notre caractère, notre tempérament ainsi que nos vulnérabilités psychologiques et physiques. Tous ces éléments résonnent en lui sous forme de fréquences vibratoires traduites en émotions positives ou négatives qui de fait induisent un comportement spécifique. Voilà pourquoi les chevaux adoptent des attitudes particulières face aux personnes vulnérables, malades ou en fin de vie. Il identifie ainsi notre conscience d'espèce, mais pas notre conscience individuelle dans son interprétation égotique humaine. Pour cette raison, il ne connait pas la culpabilité, ni les remords, ni la honte, ni la colère, ni la vengeance, tous ces attributs liés à l'appréciation et à l'identification d'une individualité tierce. S'il manifeste une forme d'empathie à l'égard des humains de par une volonté naturelle de collaboration, celle-ci ne peut-être assimilée à de l'affection telle qu'elle peut être interprétée au sens humain. De manière pragmatique, en nous mettant à la place du cheval, que penserions-nous d'une personne qui se préoccupe de notre état de santé, de notre apparence, qui nous apporte des friandises quand bien même elles ne sont pas justifiées, mais qui utilise des moyens matériels qui nous obligent à céder car leur niveau d'inconfort voire de douleur est tel que nous n'avons pas le choix. Elle nous "gymnastique", nous mettant dans des postures obligeant notre système nerveux autonome à compenser en permanence. Elle nous condamne la bouche par des muserolles serrées au-delà de la mesure et renforcées par des noseband, l'ensemble figeant ma bouche dans laquelle se trouve un mors plus ou moins sévère, qui appuie alternativement sur la langue ou sur le palais par des tensions permanentes dues à des rênes tendues en permanence. Et que dire des enrênements qui déplacent mon équilibre sur les épaules, affaiblissant mes membres antérieurs jusqu'à l'usure prématurée et la blessure des tendons et des articulations. Et que dire des mêmes enrênements qui m'obligent à baisser la tête, à ramener le chanfrein vers le poitrail, provoquant progressivement une luxation douloureuse des cervicales. Aurions-nous envie dans ces conditions de nous livrer à de grandes effusions affectives ? Anthropomorphique pensent certains ? Pas tant que cela, car ce scénario correspond à la réalité du paradigme équestre vécu par des millions de chevaux. Bien sûr, dans ces conditions, impossible de tirer des conclusions objectives. Mais en changeant l'angle d'analyse, nous trouvons des pistes passionnantes notamment en y intégrant les sciences de l'esprit. Le cheval ne conceptualise pas, il analyse au prorata des perceptions de l'instant enrichies des éléments qui font appel à sa mémoire. Autrement dit, en nous voyant, il perçoit la bienveillance que nous émettons à son égard, mais dans le même temps il anticipe l'inconfort voire la douleur à venir quand il nous voit arriver avec le matériel d'harnachement. Mais le cheval ne crie pas, il subit et souffre en silence, abimant son corps et laissant les cavaliers dans leurs convictions. Toute pensée est avant tout une fréquence vibratoire en devenir. Certaines se traduisent par des paroles ou par des actes. Mais la plupart demeurent dans leur virtualité. La conscience dont le mental représente le logiciel temporel d'application se caractérise également par des fréquences cérébrales, des fréquences vibratoires. Le cheval ne conceptualise pas et donc il ne peut pas élever ses fréquences cérébrales au niveau de celles des humains. Si nous voulons accéder à cette unification de conscience, nous devons apprendre à harmoniser nos fréquences cérébrales avec celles du cheval. Ce sont des exercices particuliers que chacun peut apprendre. Cela s'apparente à deux talkie-walkie que l'on règle sur le même canal. Et tout à coup, la communication devient possible et fluide. Et tout devient simple car le cheval associe alors une conscience individuelle à ses perceptions extérieures. En y associant un langage binaire zoosémiotique intelligible et compréhensible par le cheval, nous tissons alors une relation d'un niveau supérieur, de type holistique car elle s'inscrit dans une vision globale non mécaniste et surtout dénuée de toute coercition. Pour cela, le cheval doit être LIBRE de toute entrave physique, psychologique et émotionnelle. Dans ces conditions, OUI, le cheval reconnait notre conscience individuelle car elle s'aligne sur la sienne. Mécaniquement, les fréquences cérébrales de l'un et de l'autre vibrent alors à l'unisson. Il n'y a pas de magie à cela, cela s'explique et s'apprend. Nikola TESLA disait : "Pour comprendre l'univers, il faut l'appréhender par le principe des fréquences." La générosité naturelle du cheval produit alors le reste, optimisant les performances dans toutes les disciplines équestre. Voilà la philosophie d'enseignement que je partage désormais avec des cavaliers venus de tous horizons. Et les résultats sont incroyables car les chevaux nous répondent instantanément. Cela fonctionne comme si vous cherchiez depuis des années une fréquence radio et que soudainement vous la trouvez. C'est juste fabuleux et indescriptible. Tout à coup, vous parlez "cheval" dans un langage qui fait appel à son intelligence, à sa sensibilité et à ses capacités cognitives. Autrement, nous restons des marionnettistes qui transforment les chevaux en automates et qui leur donnent des friandises pour se donner bonne conscience. Aujourd'hui, chacun a le choix de demeurer dans ce paradigme qui génère de la souffrance ou d'accéder à cette alternative qui libère les chevaux et les cavaliers. Cela passe par des exercices accessibles à chacun, qui de surcroit ouvrent des champs de réalisation personnels inédits. Car au-delà de l'acte équestre, le cheval est un Maître-Guide. Il nous enseigne la réalité objective des lois universelles. Comprenne qui pourra ou qui en aura envie ...






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