LES BASES DE L'ALIGNEMENT DES CONSCIENCES HUMAINES ET ANIMALES
Dans un précédent article, j'évoquais le langage zoosémiotique permettant d'ouvrir un chemin alternatif de relation et de dressage du cheval.
Précisons que j'emploie le terme "dressage" pour sa signification et son contenu dans le langage populaire.
En réalité, je préfère évoquer la pré-éducation pour la sociabilisation du cheval, puis l'éducation pour le "débourrage", puis la Basse-Ecole et au final, la Haute-Ecole.
Parler d'alignement des consciences humaines et animales semble complètement subjectif pour la plupart.
En réalité, tout est affaire de fréquences cérébrales, autrement dit, d’éléments de mesures des sciences physiques.
Rappelons que les humains, par leur perpétuel ruminement mental, leurs incessantes conceptualisations, vivent dans un champ de fréquences cérébrales dites Beta. Elles oscillent entre 16 et 30 Hertz.
Les chevaux, par leur absence de spéculation mentale, vivent dans le silence de l'instant, dans une quiétude cérébrale correspondant aux fréquences Alpha. Celles-ci oscillent entre 8 et 15 Hertz.
Quand ils broutent paisiblement ou qu'ils se sentent en sécurité dans leur box, les chevaux ne quittent leur sérénité cérébrale qu'en cas d'alerte ou d'inquiétude activant leur instinct de fuite. A ces rares moments, ils peuvent élever leurs fréquences dans les zones Beta et en cas de panique, ils peuvent aller au-delà.
De par leur structure mentale et cérébrale, ils ne vont pas chercher volontairement à élever leur niveau de fréquence cérébrale.
De manière caricaturale mais imagée, ce schéma de communication interespèces correspond à deux talkie-walkie réglés sur des canaux de fréquences différentes qui ne peuvent ainsi pas communiquer. D’où l’une des causes du principe de soumission par l’inconfort ou par la douleur.
De fait, il appartient aux humains de rejoindre les chevaux dans une zone qui se trouve à la frontière entre les fréquences Beta et les fréquences Alpha.
Les fréquences Alpha correspondent aux états de calme mental voire de méditation.
La difficulté de la communication réside dans la recherche du calme mental, tout en restant dans un état cérébral actif.
Or la méditation passive en zone Alpha induit un relâchement de l'attention qui empêche le contrôle efficient des activités mentales.
Voilà donc la clé de voûte de la communication intuitive, de conscience à conscience, le calme mental dans un état de vigilance. Autrement dit, apprendre à devenir l'observateur observé.
L'exercice s'avère d'autant plus difficile que le cheval réagit par résonance émotionnelle. Car chaque pensée, chaque parole et chaque action induit une émotion spécifique que perçoit le cheval.
Et cela commence à la genèse de la formulation de la pensée. Voilà le secret de la perception de nos intentions par les chevaux.
En réalité, ils déchiffrent nos fréquences cérébrales et émotionnelles.
Nikola TESLA et Albert EINSTEIN ne disaient-ils pas qu'il fallait appréhender l'universalité en terme de fréquences ? Les chevaux nous en montrent le chemin.
Mental et émotions étant très étroitement liés et interdépendants, le cavalier doit donc apprendre à contrôler son mental.
La bonne nouvelle, c'est que si la conscience perçoit une multitudes d'informations visibles et invisibles, le mental ne sait en interpréter qu'une à la fois.
Pour illustrer cette notion, disons qu'il est capable d'en enchainer 25 à la seconde, comme le nombre d'image d'un film, donnant ainsi l'impression d'un flux constant alors qu'en réalité nous ne faisons que juxtaposer des séries d'images en créant des liens les unes avec les autres comme au cinéma.
De fait, en apprenant à contrôler ce flux permanent, nous contrôlons nos fréquences cérébrales et la nature de nos émotions par voie de conséquence.
Des perceptions apaisées vont de surcroit générer la confiance car le cheval perçoit alors des fréquences et des intentions amicales et grégaires.
Et à l'instar des lois morphiques, les fréquences se rejoignent par type et par nature et le contact s'établit ainsi de conscience à conscience.
Certains cavaliers y parviennent par la prière. D'autres y accèdent par des voies alchimiques ou d'autres exercices spirituels.
Il existe un exercice de base très simple qui se nomme la "cohérence cardiaque". En réalité, il s'agit d'un exercice de respiration consciente.
Il est important de s'y accoutumer d'abord en étant seul, sans élément perturbateur externe afin de se familiariser avec les perceptions de cette zone de fréquences cérébrales intermédiaires entre les modes Beta et Alpha.
En pratique, inspirez en comptant lentement jusqu'à 5. Marquez un temps d'arrêt. Puis expirez en comptant jusqu'à 6. Puis marquez à nouveau un léger temps d'arrêt. Puis recommencez en portant votre attention sur la respiration. Respirez profondément. En étant seul chez vous, vous pouvez fermer les yeux afin de percevoir les sensations de votre corps.
Puis effectuez le même exercice à côté de votre cheval, sans bouger, cette fois-ci les yeux ouverts en fixant un point au sol par exemple et en essayant de ne pas cligner des yeux.
L'exercice peut s'effectuer dans le box avec le cheval libre, ou à n'importe quel endroit tranquille de préférence pour commencer, le cheval tenu à côté de vous par une longe jamais tendue.
Cet exercice peut se prolonger durant de nombreuses minutes. Si des pensées apparaissent, regardez-les comme on regarde passer un train, sans les identifier, ni les analyser.
Peu à peu, par l'apaisement de votre mental, vous sentirez votre cheval vous rejoindre dans votre état de conscience.
En réalité, c'est vous qui le rejoignez dans sa zone de conscience par le contrôle de vos pensées.
Vous construisez ainsi le préalable de confiance qui vous permet de vous positionner en qualité de "référent".
Il est important de répéter cet exercice le plus souvent possible afin de vous approprier cet état de conscience. S'il est assez facile d'emblée d'entrer dans cet état intermédiaire dans des environnements apaisés, c'est beaucoup plus difficiles d'y accéder lorsque le cheval est agité ou que vous vous trouvez dans un environnement hostile ou bruyant qui active l'instinct de fuite de l'animal.
Dans ces cas là, d'autres pratiques viennent se greffer à cet exercice préalable afin de rester continuellement dans le contrôle de vos pensées et de vos émotions, quels que soient les environnements.
En accédant à cet alignement des consciences, vous découvrirez un animal différent, attentif et prêt à accéder à vos sollicitations.
Vous découvrez ainsi la base de la relation équestre : apprendre à ne rien faire, ou plus exactement apprendre à contrôler ses sens et son esprit.
Vous disposez alors du pré-requis indispensable pour la construction d'un langage binaire cognitif dont je vous parlerai dans une prochaine publication.
Je vous invite à expérimenter cette ouverture de chemin et à laisser venir à vous ces perceptions nouvelles.
Car l'équitation est d'abord une école de sensations.
Vous expérimenterez alors la réalité de l'empathie du cheval. Non pas une interprétation pseudo anthropomorphique, mais une attitude dictée par une résonance à notre propre état de conscience.
Vous générerez également la confiance et ouvrirez la voie d'une communication non coercitive qui s'adresse à l'intelligence et à la sensibilité du cheval.
Tout devient ensuite beaucoup plus facile. Bien évidemment, il faudra toujours apprendre l'équilibre en selle, travailler son assiette et exercer la coordination motrice afin d'acquérir l'indépendance des gestes.
Mais par un langage épuré mais intelligent, précédé par des intentions marquées mais bienveillantes, vous découvrirez une harmonie extraordinaire.
Je vous invite à essayer, à tester tout seul d'abord, puis avec votre cheval.
Voilà ainsi l'un des exercices d'ouverture du chemin vers une équitation consciente. Et les bienfaits ne s'arrêtent pas au seul champ équestre ...
Comprenne qui pourra ou qui voudra ...
Francis Stuck
Comments