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Le père Noël et les lois morphiques

Cette période de célébration de la nativité est associée au Père Noël.

Ces deux images se confondent désormais dans la vindicte populaire quand bien même à l’origine elles étaient totalement dissociées.

Rappelons en passant que la nativité dans son expression chrétienne doit son origine à la célébration du solstice d’hiver, fête païenne qui symbolise l’annonce du renouveau, d’une renaissance, avec les journées qui rallongent à nouveau durant un temps de repos ou la nature hiberne pour se régénérer.

Le père Noël descend d’une tradition qui remonte au IVème siècle ou il fut personnage religieux dans la ville de Myre dans l’actuelle Turquie. Il fut le protecteur des plus démunis et des enfants et leurs distribuait des cadeaux. Son nom, Saint-Nicolas, est encore célébré tous les 6 décembre en Alsace et en Moselle en commémoration de sa mort survenue le 6 décembre 343. Il est devenu ainsi le patron des écoliers.

Le père Noël dans sa version actuelle n’est arrivé qu’en 1838, sous le crayon d’un dessinateur américain, Robert Weir, qui imagine le fameux costume rouge et blanc. Les effets marketing l’auront métamorphosé en homme sandwich destiné à stimuler le commerce de fin d’année.

Ma fille me demandait un jour :

" Papa, comment est-il possible qu’un type, en une seule nuit, puisse parcourir la Terre entière et distribuer des cadeaux à tout le monde ?"

Je lui répondis qu'elle avait raison dans un sens pratique et matérialiste, mais qu'il faut élargir son champ de réflexion pour comprendre ce symbole, ce personnage qui est une métaphore. Pour cela il faut accéder à plusieurs niveaux de lecture.

Il s’agit d’une gymnastique d’esprit que nous livre la Cabale. A noter que Cabale vient du latin « cabalo » et « kabalès », les deux signifiant « cheval ».

Au-delà de la tradition biblique, ce livre nous enseigne que toute information, qu’elle soit pensée, parole ou écrite doit faire l’objet de quatre niveaux de lecture :

- le Pshat, le Rémez, le Drash et le Sod.

A ce propos, je ne saurai trop recommander l’excellent ouvrage de Marc-Alain OUAKNIN : « Bibliothérapie ».

Dans une explication simple, le Pshat représente le sens littéral.

Ainsi, le Père Noël à ce niveau de lecture, représente ce bonhomme rondouillard, possédant une grosse barbe blanche, et affublé d’habits rouges et blancs.

Et il apporte des cadeaux à tout le monde en passant dans les cheminées (tant bien que mal car il a une hotte sur son dos), se déplaçant d’une maison à une autre avec un traineau tiré par des rennes. Alors bien sûr, l’histoire dans cette interprétation fait rêver les petits enfants et annihile les rêves des plus grands. Et quelle tristesse quand les enfants plus grands découvrent le subterfuge qui se traduit par une déception juste quelque peu atténuée par le cadeau posé sous le sapin.

Force est de constater que cette vision littérale, tant qu’elle fait rêver les enfants, est d’une violence absolue au moment de sa démystification, car elle détruit une grande part de cette espérance qui représente l’essence de la vie. A ce titre, je prétend qu’il est criminel de détruire les rêves et cette part d’imaginaire chez les enfants en les plongeant brutalement dans cet hyperréalisme cupide et mercantile du monde des adultes. Le paradigme du Père Noël ne serait à ce niveau qu’une histoire de fric et de business. Les dogmes les plus violents et les sectarismes se fabriquent ainsi par des images caricaturales dénuée de conscience et de réflexion.

Le second niveau de lecture, le Rémez, nous propose le sens réel du texte. Ainsi devons-nous y rajouter la part d’histoire, de tradition dans son historicité chrétienne et plus largement spirituelle, l’associant à la nativité, aux fêtes solsticiales évoquées en préambule, aux diverses expressions de la tradition selon les peuples et les civilisations. L’image prend du sens en pensant aux oranges et aux mandarines goûteuses que nous recevions jadis en guise de cadeau. C’étaient des rayons de soleil venus de contrées lointaines, nous unissant à nos proches et aux peuples de ces terres qui partagent les mêmes espérances. Car l’espoir est universel au-delà des frontières. Aujourd’hui encore, en Allemagne, point de foie gras ni d’huitres ou de chapons lors de la veillée de Noël. Dans toutes les demeures, on déguste un met frugal, une salade de pommes de terre et des saucisses, le plat du peuple. Car ce temps de partage doit s’aligner sur les plus démunis.

Le troisième niveau de lecture, le Drash évoque ce que nous en comprenons. Et cette notion est relative à la personnalité individuelle. Aussi, chacun aura-t-il une perception différente, au prorata de son âge, de sa culture, de son éducation, de sa conscience, de ses origines, de ses expériences de vie, de sa maturité et de son niveau d’instruction et de connaissances.

Ainsi arrivons-nous au Sod, le quatrième niveau de lecture : le sens caché du texte. Nous entrons alors dans le domaine du symbolisme, de la métaphore et des paraboles. Et le texte prend tout son sens.

Le Père Noël devient ainsi l’expression et le symbole de l’une des lois morphiques : la loi d’attraction.

Dans leur innocence, les enfants commandent leurs cadeaux au Père Noël. Ils ne savent pas comment ceux-ci vont parvenir jusqu’à eux, mais ils savent qu’ils les recevront le soir de Noël, apportés par le Père Noël. Les petits lutins qui les fabriquent représentent cette extraordinaire énergie créatrice animée par la conscience universelle dont nous disposons tous d’une étincelle. Nous sommes tous des Père Noël. C’est le principe de la loi d’attraction. Vous émettez un voeu en espérant le voir se réaliser et un jour, la magie opère. C’est l’expression de l’espérance sans laquelle aucune vie ne vaut d’être vécue. Tout le monde à vécu des moments d’infinie tristesse, de désespoir. Mais dans ces moments là, chacun garde au fond de son coeur et de son esprit cette étincelle de vie qui permet de se relever, de faire germer tous les espoirs.

La compréhension du principe de champ morphique qui unifie toutes les consciences dans des schèmes d’intrication selon des lois de fréquences et de polarité, donne un sens scientifique à la loi d’attraction. Car chaque voeu représente une information qui suivra son chemin au prorata des niveaux de foi individuelle, alimentée par le carburant de la ferveur émotionnelle positive. Car l’espérance associée à la joie de recevoir et à l’amour de donner illustre parfaitement cette loi universelle extraordinaire. C’est cela, le mythe du Père Noël dans son sens caché.

Lors de mes séminaires en développement personnel, lorsque l’on me demande d’expliquer la loi d’attraction, je répond toujours par cette question :

« Croyez-vous au Père Noël ? »

Alors cessons de briser les rêves des enfants et continuons à espérer, à préserver notre esprit d’innocence et d’amour. Ainsi se rapprochent les montagnes et se produisent les miracles. Au-delà de la Nativité et du renouveau, c’est cela la magie de Noël : le rêve de tous les possibles.

Comprenne qui pourra …


Francis STUCK





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