Equitation consciente, résonance morphique et émotionnelle ...
La plupart des cavaliers pensent communiquer par des techniques de gestes et d’accessoires plus ou moins élaborés ou expérimentés. Oui, comme tout Être vivant, le cheval se soumet à la coercition matérielle qui agit par un niveau de douleur progressif. N’importe qui finit par se soumettre aux contraintes qui engendrent en résistant une douleur croissante . Le paradigme équestre, dans les faits, continue à considérer le cheval comme un Être vivant sans intelligence particulière et dont la force ne peut être maîtrisée que par la contrainte matérielle. Comme l’intelligence animale fait partie de ces disciplines scientifiques très peu connues, la plupart agissent comme si elle n’existait pas. Et pour se donner bonne conscience, on distribue des friandises en guise de « renforcement positif ». Un sucre ou un bout de carotte pour dire « bravo, tu as obéi … tu as cédé … tu as répondu à mon injonction ». Pauvres fous d’humains orgueilleux, n’est-il pas plus agréable de se sentir aimé et intégré dans un groupe respectueux et aimant plutôt que de recevoir de temps à autre une friandise qui en réalité apaise la conscience du cavalier plus qu’elle n’a de vertu pédagogique ? Mais l’humain pense qu’il sait. Et ses turpitudes et son ignorance se voit de surcroit récompensée par des coupes et des médailles qui le renforce dans ses certitudes tout en perpétuant un système de communication unilatéral exclusivement basé sur la soumission engendrée par un générateur de douleur progressive. Ainsi sont ces petits demi dieux à l’égo surdimensionné. Si les chevaux savaient parler le langage des humains, nous aurions tous le sentiment d’entrer dans un tribunal en pénétrant dans une écurie. Car ils lisent les informations de notre champ morphique et y réagissent par résonance. Nous autres, grands conceptualisateurs humanoïdes et spéculateurs mentaux avons perdu depuis bien longtemps cette faculté instinctive de lire l’autre dans la profondeur de son âme. Pauvres petits animaux bipèdes à la conscience égotique ! Le champ morphique comporte toutes les informations qui forment le monde du vivant. Il recèle autant nos petits défauts physiques cachés que notre biographie détaillée instant par instant par delà le temps et l’espace. Toutes nos gloires et toutes nos souffrances y sont répertoriées avec une infinie précision. Ce champ se compose à la fois d’informations relatives aux humains, aux animaux, aux végétaux et aux minéraux mais plus généralement, il contient toute la structure infinitésimale de notre temporalité. Et chaque information est accompagnée d’une énergie. Ainsi, les éléments sont-ils interactifs au-delà des personnes, des genres, des animaux et de la nature en général jusque dans son infini microcosme et macrocosme. Tout l’ensemble doit son animation à une conscience à fréquence variable selon les différents individus et éléments qui forment la temporalité. Chaque élément de la Création dispose ainsi de cette étincelle divine qui donne la vie. Certains l’appellent Dieu ou Gaïa car elle unifie et régit les interactions par des lois universelles de polarités divergentes ou convergentes. L’information interagit par des fréquences électriques en même temps que l’énergie qui l’accompagne produit des flux magnétiques. Le cheval perçoit ces informations tout en interprétant la nature de l’énergie qui l’accompagne et qui produit les émotions. Car au niveau de notre petit corps humain, les émotions ne sont rien d’autre que de l’énergie magnétique produite par des intentions, des pensées ou des actions de perception ou de production. Le cadre est ainsi posé pour le cheval. Il est le scanner de notre temporalité. En réalité, tous les animaux réagissent ainsi par résonance morphique et émotionnelle. Il n’y a que le plus stupide d’entre eux qui en est dénué, tout au moins pour la plus grande majorité, au profit des actions mentales et égotiques : je parle de l’humain bien sûr. La plupart, dans leur grande ignorance, agissent comme si ce qu’ils ne voient pas ou ne perçoivent pas, n’existe pas. Quelle erreur magistrale d’interprétation ! Ainsi sommes-nous tous unis dans ce champ d’informations et d’énergie qui interagit selon des lois immuables. Nous sommes tous une partie les uns des autres, qu’ils soient amis ou ennemis, animal, végétal ou minéral. Voilà l’enseignement magistral que nous dispense le cheval. En nous laissant monter sur son dos, il nous invite à « lâcher prise » puisque nos pieds quittent le sol et à nous ouvrir à cette pédagogie divine. Nous sommes ainsi obligés de lui faire confiance et de nous soumettre à ses volontés qui ne sont autres que les lois du Créateur. Par l’amour et par la bienveillance, nous créons des émotions positives. A contrario, en nous montrant offensifs ou peureux, nous produisons des émotions négatives auxquelles il réagit. Et puis, il révèle parfois des secrets enfouis ou inconnus, adaptant son comportement à la nature des Êtres qu’il croise. Le plus souvent bienveillant mais parfois inquisiteur, il interroge nos consciences pour laisser la vérité se révéler. Apprenons à contrôler les états de nos consciences respectives et parlons une langue cheval cognitive et socio-sensible et nous découvrirons le mystère des arcanes de la vie. La plus grande difficulté d’accès à ce chemin d’éveil consiste à le vouloir, à accepter de se remettre totalement en question et à entrer en activité. L’équitation est d’abord l’apprentissage de l’humilité. Comprenne qui pourra ou qui voudra.
Francis STUCK
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