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CONSCIENCE DU CHEVAL ET AUTISME

Alors que les humains disposent d'une conscience spéculative et conceptualisatrice, celle des chevaux est analytique.

Ils n'imaginent pas et ne spéculent pas, mais ils analysent les perceptions de l'instant en les associant aux éléments de leur mémoire.

De fait, les chevaux perçoivent des successions d'images globales en y intégrant les sons, les odeurs et les émotions qui y sont associées.

Ils vivent comme dans un film dont chaque image va créer un lien avec des images déjà vécues ou des émotions similaires même si le scénario diffère.

En cela, les attitudes des chevaux demeurent souvent mystérieuses et indéchiffrables car leur cerveau crée des liens souvent irrationnels pour un esprit humain, mais logiques pour eux car ils associent les émotions similaires et y réagissent. Deux émotions similaires issues de contextes différents peuvent créer des réactions identiques.

Comme nous l'explique Temple GRANDIN, auteur autiste (Penser en images - Edition Odile Jacob), spécialiste du langage interespèces, les animaux en général raisonnent partiellement comme les autistes.

Ceux-ci pensent en effet en terme d'images et non de raisonnement intellectuel.

De là on peut aisément comprendre leur cheminement mental. Quand les humains demeurent dans la spéculation spécifiquement temporelle et intellectuelle, les chevaux restent dans l'information factuelle traduite en images consécutives qui tissent des liens d'interaction entre la temporalité et le champ morphique. Ils augmentent leurs perceptions de l'instant des éléments d'informations du champ morphique.

Aussi, contrairement aux humains, ils vivent dans un principe de réalité augmentée.

Pour comprendre ce principe, je ne saurai trop recommander la lecture de "La mémoire de l'univers" ou "Ces chiens qui attendent le retour de leur maître" de Rupert SHELDRAKE.

Ainsi, par résonance morphique, lisent-ils notre biographie, notre Être profond qui se traduit chez eux en images et en émotions.

Le mental spéculatif des humains crée un nuage opaque qui nous empêche d'accéder à ces spectres d'informations.

Pour ces raisons, les chevaux réagissent de manière particulière avec des personnes autistes ou plus généralement vulnérables, car leurs consciences présentent des similarités.

Les images représentent donc une base de perception fondamentale tant au niveau objectif qu'au niveau analytique.

La perception visuelle également diffère chez les chevaux car leurs yeux se trouvent sur le côté. Ils disposent donc d'un angle de vision de 340 degrés.

Les chevaux ne voient pas les couleurs comme les humains ; ils ont une vision dichromatique qui leur permet de voir certaines nuances de bleu et de vert, mais pas les couleurs comme le rouge. Ils s’appuient beaucoup sur les contrastes de lumière et de forme pour percevoir leur environnement.

Pour comprendre bon nombre d'attitudes, il faut ainsi percevoir l'image que reçoit le cheval dans certaines situations qui activent leur instinct de fuite.

De fait, des contrastes prononcés peuvent les effrayer. Rajoutez à cela l'inconfort ou la douleur de nombreux matériels et l'attitude arbitraire de certains cavaliers et nous comprenons de nombreux refus et stress.

Ils synthétisent chaque instant par un comparatif émotionnel.

Quand nous passons pour la première fois en un endroit que nous sommes certains qu'ils découvrent également, eux font des liens avec des situations émotionnelles similaires.

Et cela nous échappe complètement. La seule solution revient alors à nous positionner en référent émotionnel par rapport à eux afin de contrôler leur instinct de fuite.

Cela se fait en déviant leur attention sur nous. Car à l'instar des humains, le mental des chevaux également ne sait faire qu'une chose à la fois.

En nous mettant nous-même en présence et en contrôle émotionnel et en sollicitant son attention, par effet miroir, il va peu à peu déplacer son curseur d'instinct vers la grégarité.

Par ces éléments simples, nous comprenons la dichotomie existant entre la conscience du cheval et celle de l'humain.

Nous comprenons également la stupidité d'un paradigme basé sur le principe arbitraire unilatéral de soumission.

Une compréhension éclairée des différences de conscience humaines et équines associée avec l'élaboration d'un langage établi sur les capacités cognitives des chevaux permettent d'ouvrir un chemin relationnel extraordinaire jusqu'à la haute-école avec en prime une compréhension raisonnée des arcanes de la vie.

Mais cela induit un travail sur soi, l'abnégation de son propre égo, l'abandon du principe de soumission, l'apprentissage d'un langage interespèces et la redécouverte de la vérité équestre.

Comprenne qui pourra ou qui voudra.


Francis Stuck





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